Aujourd’hui, 30 Septembre, tous les traducteurs dans le monde célèbrent leur fête professionnelle – La journée mondiale de la traduction.

Bonne fête, mes chers collègues !

Traducteur Interprète – un métier de Reines et de Princesses

Traducteur Interprète – un métier de Reines et de Princesses

Je n’aimerais pas paraître trop féministe, mais cet article sera consacré surtout aux femmes, femmes-traductrices, ou plus concrètement aux femmes-traductrices des familles royales…

Le métier du traducteur a été très respecté à ses débuts. Une fois Napoléon Bonaparte a dit qu’ “un soldat qui parle deux langues en vaut deux”. Puis, au fils du temps, au vingtième siècle, avec mondialisation et le développement intense des nouvelles technologies qui permettent de réaliser plus vite et facilement des traductions automatiques, le métier de traducteur est dès fois sous estimé et même comparé au métier de secrétaire, pourtant le traducteur est un complément à plusieurs besoins et métiers dans le monde.

Donc, un petit voyage dans l’histoire du métier ferra certainement plaisir à mes collègues femmes. Oui, si l’on regarde bien nous allons découvrir que toutes les femmes des familles royales européennes étaient plus ou moins dans ce métier-là, ou plutôt qu’il s’agissait d’un métier qui leur venait naturellement. Pourquoi? Tout simplement, un des aspects clés dans l’éducation des filles de toutes les familles nobles et royales, était la maitrise de plusieurs langues. Parce que à l’époque le mariage était un moyen fort et efficace pour former une alliance politique ou améliorer l’état financier ou social d’une famille et on ne savait jamais dans quel pays une fille pourrait se retrouver vue que les stratégies politiques changeaient tout le temps. Donc, ces filles-là, devaient être prêtes à parler la langue du pays de leur époux – soit en maitrisant déjà cette langue, soit en l’apprenant très vite. Au final, Alexandra Pavlovna traductricetoutes les princesses parlaient souvent les langues européennes les plus importantes et avaient également les capacités de s’adapter rapidement à la nouvelle ambiance linguistique. Même plus que cela – les langues, étaient souvent leur plaisir et leur passe-temps. Par exemple, une des filles de l’Empereur Paul I de Russie, Alexandra Pavlovna, future archiduchesse d’Autriche a publié à 13 ans dans un magazine russe “Muse” deux traductions françaises.

L’amour des reines et des princesses pour les langues et leur maitrise avait même des conséquences politiques assez significatives. L‘impératrice Élisabeth, plutôt connue sous son surnom “Sissi”, adorait la langue hongroise qu’elle a appris malgré le faite que c’est une des langues européennes les plus compliquées. Ses connaissances de l’hongrois l’ont aidé à mieux comprendre la mentalité des hongrois et tomber encore plus amoureuse de ce pays. Donc, cela n’était pas un simple hasard, et que Sissi influença son époux, François-Joseph, pour qu’il rende certaines libertés au people hongrois ; ce qui donna la naissance à la double monarchie austro-hongroise et marqua le compromis politique entre ces deux pays – Autriche et Hongrie.

Et en Suède l’amour du roi pour une femme du milieu des langues et de la traduction a fait changer les lois de ce pays et la tradition matrimoniale de plusieurs siècles. La reine Silvia de Suède est une interprète confirmée et parle six langues et c’est à cause d’elle qu’une des lois a été modifiée – parce que avant les rois de Suède n’avaient pas le droit d’épouser des femmes qui n’étaient pas d’origine royale. Silvia Sommerlath ne l’était pas, par contre, elle avait travaillé pour les Jeux olympiques d’hiver de 1976, à Innsbruck en Autriche, en tant que chef du protocole et c’est là-bas qu’elle fit la connaissance de son future fiancé et l’amour de sa vie, le prince héritier, Gustave-Adolphe.

Voilà, juste quelques exemples de femmes de familles royales qui pratiquaient le métier de traductrice en tant qu’amatrices ou professionnelles.

Mais après tout qu’est ce que cela veut dire “être reine”? Peut-être, cela veut dire avoir des possibilités et du pouvoir que les autres n’ont pas. La maîtrise d’une langue – c’est, sans doute, le pouvoir d’influencer les décisions des gens en leur donnant de nouvelles informations venant d’une source en une autre langue, et c’est aussi le pouvoir d’organiser la communication, le dialogue entre les représentants de différentes nations. Alors, mes chères collègues soyons fières de notre métier, soyons “reines”!