
Interprétation simultanée ou consécutive? Lors des conférences, ou séminaires, c’est-à-dire «à l’occasion d’une conversation avec confrontation d’idées», une rencontre, une réunion, un procès devant un juré. L’interprétation est un service rendu lors d’un dialogue par des interprètes, pour que les différents partis qui n’utilisent pas le même langage de communication puissent se comprendre comme s’ils parlaient la même langue. L’interprète devient donc dans ce genre de situations un intermédiaire entre les natifs des différentes langues et porteurs de différentes cultures.
Interpréter vers la langue de destination d’un discours dans une langue originale nécessite des compétences particulières et un certain entrainement. Etant donné que c’est une activité assez compliquée, la présence d’un interprète diplômé est fort souhaitable.
Quelle est la différence entre le métier d’un traducteur et celui d’interprète ?
Un grand nombre de personnes confondent les caractéristiques du métier de traduction (par écrit) et celui de l’interprétation. D’autant plus que plusieurs professionnels pratiquent la double activité d’interprète et de traducteur. L’interprétation n’est pas de la traduction, comme l’interprétariat en consécutif n’est pas du simultanée.
En comparaison du traducteur, l’interprète transmet le discours au fil du déroulement de sa mission, sans pouvoir gérer la fin et conclusion de l’échange. Donc sans avoir la possibilité de relire les pages d’un texte à l’avance et d’y revenir si nécessaire pour les corriger. Retranscrire une interprétation ne sera pas nécessairement une excellente traduction, et le contraire et simplement impossible. Deux métiers qui nécessitent des aptitudes différentes, un traducteur peut se permettre le lux d’être tatillon vu qu’il a le temps. Mais un interprète se doit juste d’être excellent dans ce qu’il fait. Certains choisissent donc de se spécialiser. Vous devez savoir qu’ils existent également plusieurs types d’interprétation, dont les plus connues sont détaillée sur cette page pour que vous puissiez faire la différence.
Les différents types de traductions et d’interprétations pour comprendre et faire la différence.
Interprétation consécutive
En consécutive l’interprète ne parlent pas en même temps que l’intervenant, mais pendant les pauses.
Autrement dit l’interprète doit retransmettre le discours intégral et original une fois que l’intervention (ou sa partie) est terminée.
Dans le cas ou les tranches d’un discours qui doivent être interprétées ne sont pas trop longues. L’interprète n’a pas besoin de prendre de notes dans un cadre non formel ou «semi-formel» comme une négociation, une discussion bilatérale, une visite immobilière. Juste en interprétant avec de courtes pauses pour restituer le discours dans la langue destinatrice ou d’arrivée. Il s’agit, donc, d’interprétation consécutive qu’on appelle interprétation de liaison.
Dans les situations plus formelles (par exemple, une présentation en conférence, une interview etc.) quand les tranches d’un discours à interpréter sont assez longues et assez compliquées pour les mémoriser, les interprètes utilisent généralement un système de prise de notes ou d’enregistrement simple. Souvent un système de notes par symboles ou pictogrammes pour coller au temps du discours. Ce qui est conseillé quand il y a plus de deux langues actives. Donc, un des types d’interprétation qui est souvent pratiqué en conférences et les présentations officielles, est l’interprétation consécutive avec la prise de notes.
Mais dans les situations ou dans une salle sont présents des natifs de plusieurs langues ou il n’y a pas de possibilité de faire des pauses pour que l’interprète puisse intervenir, on fait recours à l’interprétation simultanée.
Entre la traduction et l’interprétation: types d’interprétation « hybrides» ou « mixtes».
La traduction à vue
Un mélange d’interprétation avec un texte sous les yeux en langue étrangère qu’on utilise lors du déroulement de la discussion. Souvent pratiqué lors de conférences, les orateurs souvent contraints par le temps, utilisent un texte, que l’interprète à déjà lu et reçu à l’avance. Il faut le considérer comme une aide car l’orateur peut ne pas respecter ce texte en partie ou dans les détails.
Sous-titrage en direct
Encore une différence dans le métier de traducteur traditionnel qui lui doit écouter, traduire et transcrire en direct une langue d’un discours voir une partie marquante des propos de la personne qui s’exprime au moment donné et le tout complémenté d’un interprétariat en simultanée.
Interprétation simultanée
En simultanée l’interprète parlent en même temps que l’intervenant avec un petit retard. Ce type d’interprétation est considéré comme un des plus compliqués, car l’interprète est obligé de parler et d’écouter simultanément et constamment en se servant d’un outil technique. Un casque ou des écouteurs permettent d’entendre le discours, pour le traduire et le transmettre oralement avec un microphone. Qui transmet à son tour vers des personnes eux mêmes équipées d’une oreillette.
Il existe aussi une variante du simultanée que l’on appel le chuchotage (sans dispositif technique). Il s’agit d’un interprète individuel qui suit les intervenants d’une réunion ou une conférence en chuchotant l’interprétation à son client.
En cabine
L’interprétation simultanée se pratique de préférence dans une cabine ou pièce insonorisée munie d’un équipement spécial avec une console équipée de bouton et switch. Matériel qui permet aux interprètes de transmettre les discours des différents orateurs, et qui permettent également de travailler en relais quand plusieurs langues sont parlées. Ce qui est souvent le cas lors des événements du Parlement Européens ou de conférence internationales de l’ONU, l’UNESCO, G20, etc…
Hors cabine
Dès fois l’interprétation simultanée est pratiqué sans cabine – l’interprète est assis devant une table avec les boutons pour changer les chaines des différentes langues, mais l’équipement de base reste le même: un casque avec des écouteurs et un microphone.
De nos jours quand de plus en plus de personnes parlent plusieurs langues et n’ont pas envie d’attendre et d’écouter l’interprète, car ils comprennent parfaitement une langue de départ. Le simultanée reste une bonne solution, sachant que ce type d’interprétation permet de réduire le temps de l’intervention par deux. Et de réaliser tout de suite l’interprétation en plusieurs langues en même temps.
Cependant il ne faut pas oublier qu’en cas du simultanée, l’interprète ne connaît pas la suite du discours. Et n’ayant pas suffisamment de temps pour bien construire ces phrases il est obligé de réduire et de simplifier certaines idées. En simultanée certaines « pertes » sont inévitables même quand il s’agit du travail d’un vrai professionnel en simultanée.
Compétences de l’interprète
En définitive et dans tous les cas d’interprétation, l’interprète se doit d’assurer un retour fidèle et à l’identique du mieux possible des différentes interventions dans la langue ou il transmet l’information. Il doit également être doté d’un bon sens analytique, cultivé, et savoir parfaitement maitriser les deux langues qu’il interprète. De façon générale, les interprètes travaillent vers leur langue maternelle et parfois même à partir de leur propre langue vers une autre langue.
En même temps ils existent des différences entre la façon de travailler d’un interprète consécutif et simultanée. Le premier a l’avantage d’avoir la possibilité de mieux analyser le discours afin de peaufiner son interprétation. Le deuxième doit réagir tout de suite, dès les premières secondes de l’intervention, sinon il risque de rater une partie importante de l’information. Donc, si l’on compare les compétences d’un interprète consécutif et celles d’un interprète simultané, on peut constater que le premier fait beaucoup plus recours a ses capacités d’analyse et à sa mémoire à long terme. Le deuxième a besoin d’avoir une bonne mémoire à court terme. Avec une capacité à vite réagir pour prendre la décision de quel équivalent choisir pour interpréter un mot, une idée ou un concept. Il doit enchainer tout de suite et n’a pas le temps d’analyser si son choix était le meilleur. Disons que l’interprétation consécutive et l’interprétation simultanée sont deux façons différentes de faire. Beaucoup d’interprètes qui exercent depuis des années le consécutif ont du mal à passer immédiatement au simultanée ou l’inverse.
Ce que pense le professionnel
La plupart des professionnels disent que le simultané est généralement beaucoup plus complexe que le consécutif. Quand on écoute et on parle en même temps la pression est énorme. Cependant, certains interprètes sont très à l’aise avec le simultanée et trouvent qu’il “est beaucoup plus facile d’interpréter phrase par phrase et tout de suite décharger sa mémoire” au lieu de se concentrer pour écouter une longue tranche de discours et en faire après sa synthèse dans une autre langue. A chacun ses préférences … Heureusement, comme nous l’avons dit chaque type d’interprétation peut se prouver utile dans certaines circonstances. On le choisit par rapport aux particularités de l’événement et des besoins de la communication.
Organisation de l’interprétation en conférence
Les participants d’un séminaire peuvent s’exprimer dans une langue dite passive. En d’autres termes, de la langue dont l’interprétation est réalisée. Dans ce cas les interlocuteurs peuvent suivre leur langue dite active à travers les différents canaux des langues proposées.
Lors de conférences ou de réunions qui prévoient du simultanée, les lieux sont équipées de cabines insonorisées pour permettre aux interprètes d’y travailler en équipes de deux minimum par langue. Dès fois, ils peuvent dispenser une interprétation biactive (interprétation vers leur propre langue et vers une autre). Cette activité nécessite une équipe qui peut se relayer environ toute les 15 à 30 min. L’interprète en pause soutient alors son collègue à l’aide de documents traités par prise de notes ou documents fournis.
L’importance de l’interprétation pour les institutions internationales
Pouvoir communiquer sans partager la même langue est nécessaire au fonctionnement de toutes organisations internationales.
La pratique générale est d’adopter une ou plusieurs langues de travail, que tous les participants doivent connaitre. Certaines conférences ou organisations ont plusieurs langues d’écoute. Dans ce cas précis elles sont interprétées et de ce fait l’interprétation reste nécessaire pour que d’autres personnes ne parlant pas ces langues puissent s’exprimer et participer.
Et pour
l’UNESCO :
Deux langues de travail sont utilisées l’anglais et le français. L’arabe, le chinois, et le russe sont également des langues utilisées officiellement et donc qui nécessitent d’être interprétées.
Union européenne :
Celle-ci depuis 2013, utilise 24 langues de travail, imaginez la difficulté et le nombre d’interprètes.
allemand, anglais, croate, bulgare, danois, espagnol, tchèque, estonien, finnois, grec, hongrois, irlandais, italien, letton, lituanien, maltais, français, néerlandais, portugais, polonais, slovaque, slovène, suédois et roumain.